dimanche 31 août 2008

Chapitre 9 : La cité des Nains

Chapitre 9 : La cité des Nains

_______________________________________________________________________

Amhan, la cité Naine, était ... impressionnante. Il y régnait un froid glacial, pourtant les Nains ne semblait pas y faire attention. Ceux-ci creusaient des mines des jours durant, forgeaient jusqu'à épuisement et ingurgitaient des quantités extraordinaires de bière et autres alcools du même genre. Ces petits êtres étaient pour la plupart bourru, et tous barbus. Même les femmes. Aussi haut que large, ils semblaient être de formidables réservoirs de force physique pure. Toutes les 5 minutes, une bagarre éclatait pour une hache ou un marteau "emprunté", pour montrer qui était le plus fort, bref, pour tout et pour rien. Ava et T'aden, encadrant leur Roi en frissonnant, le suivirent jusqu'à un minuscule château. La décoration n'avait rien d'exceptionnel, et la propreté laissait fortement à désirer. Une couche de boue recourait le sol de marbre. Le Nain les conduisit jusqu'à la salle du trône, les deux Elfes obligés d'avancer courbés, sous peine de se fracasser le crâne contre le plafond de pierre. Ils arrivèrent enfin dans une salle bondée où ils purent se relever complètement. Puis ils s'aperçurent qu'il n'y avait pas de plafond, qu'elle était à ciel ouvert. Le ciel mauve était couvert par des nuages grisâtres annonciateurs de pluie. Le sol était un peu plus propre que dans le reste du château, la couche de boue étant plus fine ici. Le Roi grimpa sur son trône en pierre, et une jolie Naine, pour autant qu'une naine puisse être jolie, s'avança jusqu'à lui, le regard plein d'admiration. Ses cheveux et sa barbe rousse étaient exactement semblable à celle de Raval. En revanche, si les yeux du Nain étaient verts, les siens étaient d'un noir profond. Elle s'assit sur le second trône, et ils comprirent qu'il s'agissait de la Reine Fan. La foule de Nain se tut et le Roi commença son discours. Il raconta les malheurs des Humains, comment il leur avait promis l'aide de son peuple, et enfin comment il avait fait plier la grande Reine des Elfes à ses exigences. Des murmures d'inquiétudes s'élevèrent, que le Roi apaisa par un geste de la main.
- Les Elfes nous aideront, déclara-t-il solennellement. Maintenant, permettez-moi de vous présenter l'Héritière du royaume des Elfes, Ava Mareva d'Al'andis.
La jeune fille déglutit. Que devait-elle faire ? Un discours ? Elle s'avança jusqu'au Roi et lui lança un regard alarmé. Celui-ci lui ne fit pas le moindre geste. Ava se tourna vers les Nains curieux et s'exprima avec une voix un peu trop tremblante à son goût :
- En effet, je suis une descendante d'Al'andis. Je tiens à vous informer que je soutiens la décision de vous allier aux Humains. Nos trois peuples, s'ils s'unissent, peuvent triompher des Dragons.
Un Nain fendit la foule et se planta devant elle :
- Les Dragons ont failli nous battre, la dernière fois. Et encore, nous avions enchanteurs, Géants, Trolls et Fées de notre côté. Comment parviendront-nous à les vaincre cette fois ? C'est du suicide !
- Je suis une enchanteresse, répondit-elle. La Reine des Elfes également. Et vous êtes des Nains ! Qui peut prétendre vous effrayer ?
Là, elle avait marqué un point. Les Nains détestaient avouer leur peur.
Son adversaire, ne sachant plus quoi répondre, tourna les talons et sortit de la salle en râlant. La suite fut un peu précipitée, car le Roi, voulant éviter les questions embarrassantes, expédia la séance le plus vite possible. Quelques minutes plus tard, T'aden et elle étaient dehors, sous le blizzard hurlant, regrettant de ne pas avoir prit de vêtements plus chauds. Ils marchèrent jusqu'à une auberge qui avait apparemment un toit plus haut que les autres. Elle était tenue par une naine de grande taille, ce qui signifiait qu'elle arrivait presque à la poitrine d’Ava. La gérante, avec une barbe blonde comme les blés, se nommait Guarik, et les conduisit dans une des plus grande chambre. Elle leur annonça qu'ils étaient invités, car Raval se chargeait de payer tous leurs frais. Heureusement, car aucun d'eux ne possédait de monnaie naine. A leur grand étonnement, la chambre, attribuée à Ava, était d'une propreté immaculée. Enfin presque. Pas de boue ou de crasse au sol, pas de rat, seulement une araignée de la taille d'une main au mur. Les vitres étaient opaques de poussière, et ne laissaient pas passer la lumière. Une petite lampe suspendue au plafond, une luciole brillante enfermée à l'intérieur, se chargeait d'éclairer la chambre. Une autre chambre identique à celle-ci, destinée à T'aden, se trouvait de l'autre côté du couloir, en face. Guarik les laissa seuls, et Ava demanda au bel Elfe :
- Je ne connais que deux enchanteurs, mais la Reine Anya a parlé d'un troisième. Sais-tu qui est-ce ?
- Non, aucune idée. Mais je suis un des seuls à en connaitre un autre : Le Roi Humain Alân.
- C'est vrai ? s'écria-t-elle. Comment l'as-tu appris ?
- Je suis un des messagers de ma Reine, et je suis arrivé un jour que le Roi restaurait magiquement un vase cassé. Quand j'ai vu les morceaux se recoller sans qu'il ait besoin de les toucher, j'ai compris. Il m'a fait jurer de garder le secret, mais je pense que tu dois savoir. Je ne sais même pas si Mariann, la Reine, est au courant.
- Mmh, fit la jeune fille en réfléchissant. Nous sommes donc trois, plus un quatrième qu'Anya connait. Mais nous ne sommes toujours pas sûrs que les Elfes entrent en guerre.
Ava s'effondra sur le lit et T'aden la prit dans ses bras pour la réconforter. Et se réconforter en même temps. Ils s'étreignirent longtemps, et la jeune Elfe se demanda pourquoi il ne l'avait pas embrassé à nouveau. Comportement typiquement féminin. Une guerre planait sur leurs têtes et elle se souciait de ses problèmes de cœur !

Au beau milieu de la nuit, Ava, allongée dans son lit sans parvenir à dormir, entendit des bruits au dehors grâce à ses sens désormais surdéveloppés d’Elfe. Elle s’approcha de la fenêtre, souhaita qu’elle devienne propre, et une fois le verre transparent, jeta un regard dans la rue mal éclairée. Elle vit deux Nains, probablement saouls, se battre, quand un Elfe leur sauta dessus et les neutralisa en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Il traîna les deux petits êtres contre le mur et continua à marcher dans la rue, les bras serrés contre son corps pour tenter de se réchauffer un peu. Ava s’habilla prestement, « pensa » des vêtements chauds et couru rejoindre son bel Elfe. Il l’entendit bien avant qu’elle l’ait rejoint et sans un mot, marchèrent jusqu’au château du Roi.
T’aden prit la main de la jeune fille impulsivement et celle-ci s’arrêta net. Elle plaça sa main libre, tremblante, derrière la nuque du bel Elfe et l’attira vers elle. Ils s’embrassèrent devant la muraille du château, sans que personne ne les voient. Ils marchèrent encore un peu avant de repartir vers l’auberge. Là, Ava demanda brusquement :
- Quel âge as-tu ?
Le splendide Elfe sourit :
- 18 ans. Je suis un peu plus âgé que toi, il me semble.
- Oui, d’après Gherb, j’ai 16 ans.
- D’après Gherb ? Tu ne lui fais pas confiance, apparemment.
Ava secoua négativement la tête.
- Comment accorder sa confiance à un reptile qui manipule peut-être les gens ?
Elle se tût puis reprit :
- Pourtant, c’est lui qui m’a aidé quand j’ai perdu la mémoire, lui qui m’a expliqué mon don, lui qui a fait fuir une fois le Maître des Ombres. Je n’arrive tout de même pas à le considérer comme un ennemi.
Le soleil commençait à se lever, le ciel se coloriait peu à peu de violet, et les nuages d’un gris menaçant de la veille étaient toujours là.
- Que sais-tu sur le royaume des Nains ?
- En fait, ce n’est pas un véritable royaume. Leur territoire est grand et situé en plein désert glacé. (Je vous scannerai la carte lorsque mon scanner sera ressuscité) Mais il n’est composé que d’une seule ville, la citée enfouie d’Amhan. Les Nains ont creusés jusqu’à ce qu’elle soit à ciel ouvert, mais nous sommes loin au dessous du niveau de la mer. Le reste n’est que souterrains, mines et galeries. Malgré la désorganisation apparente, le Roi raval gère ses sujets d’une main de fer. S’il décide de participer à la guerre, personne parmi les Nains ne s’y opposera.
- Et le Nain qui m’a tenu tête, tout à l’heure ?
- Il voulait simplement que son opinion soit exprimée. Ce qui est d’ailleurs l’opinion de la majorité des Nains. Mais si leur Roi a dit qu’ils participeraient, aucun ne le contredira.
Ava se rendit compte de quelque chose, dans sa voix. Il avait le mal du pays ! S’il avait quitté le royaume des Elfes, c’était pour la suivre, elle. Elle se trouva extrêmement cruelle. Il fallait qu’elle retourne en Al’andis avec lui et se débrouille pour qu’il y reste. Elle se mit à réfléchir à en avoir de la fumée qui sortait des oreilles pour se « débarrasser » de lui. Elle ne devait pas le faire souffrir, et surtout le mettre en danger. L’homme en noir était toujours à ses trousses. D’ailleurs, cela faisait longtemps qu’il n’était pas passé à l’attaque. Elle allait finir par s’ennuyer !

Suite dans le Chapitre 10 : La vengeance du grand frère

samedi 30 août 2008

Newsletter

Si vous souhaitez être informé en tant réel ... Nan ça fait vraiment trop animateur radio là.
Bon je disais : si vous voulez que je vous envoie un mail à chaque sortie de chapitre, inscrivez votre adresse e-mail en commentaire ou bien pour ceux qui n'arrivent toujours pas à en mettre, écrivez moi à mon adresse : myalye@hotmail.fr

*En fait le mot english c'est "Newsletter" ^^*

Chapitre 8 : Eden

___________________________________________________________________


Cette fois, le trio se matérialisa directement dans le hall du Palais elfique. T’aden les conduisit à la Reine, qui n’avait pas l’air d’une humeur particulièrement chaleureuse.
- Sire Raval ? questionna-t-elle d’un ton un quelque peu acide. Que me vaut l’honneur de votre présence ?
- Votre … Majesté, fit-il sur le même ton, je souhaite vous prévenir que mon peuple combattra au côté des Humains. Si vous ne vous rangez pas dans notre camp, vous subirez le même sort que les Dragons. A savoir les trippes à l’air.
Aïe, ça avait au moins le mérite d’être clair. Ava comprit que les deux souverains ne se portaient pas dans leur cœur. Quoi de plus normal entre un Nain et une Elfe ?
Anya répliqua calmement :
- Soyez certains qu’une solution sera trouvée dans les plus brefs délais.
Leur discussion devint plus aimable, et pendant plusieurs minutes, la Reine ne porta pas la moindre attention aux deux Elfes. Puis elle se tourna enfin vers eux, l’air fichtrement ennuyée :
- Vous pouvez nous laisser, je vous ferai convoquer plus tard.
T’aden, en bon Elfe, ne répliqua pas. Mais Ava retint de justesse la réplique cinglante qui lui mordait les lèvres, s’inclina brièvement et tourna les talons, suivit de son ami.
Martelant le sol de ses pieds, elle rageait intérieurement. Jamais elle ne deviendrait le jouet d’une telle femme ! Car c’était exactement ce qui se passerait si elle acceptait de lui succéder. De son côté, T’aden s’inquiétait pour la jeune fille. Elle était au centre de toutes les manigances. Puis il dit soudain :
- C’est pour ça que Maître Gherb ne voulait surtout pas que tu deviennes l’Héritière. Il sait que tu seras du côté des Humains.
- Oui, soupira-t-elle, mais tout ça me dépasse. Dis-moi, les Dragons sont-ils vraiment aussi forts que la Reine Mariann le pense ?
- Plus encore, affirma-t-il. Il y a 1200 ans, de nombreux enchanteurs existaient dans tous les peuples ; sauf chez les Dragons. Pour une raison inconnue, les gros reptiles ne pouvaient pas faire de magie ; ils se sont donc proposés pour former ceux qui possédaient un don. Mais les autres peuples ont pris cette offre pour une tentative de manipulation. Tu connais la suite. Ils se sont entretués jusqu’à ce que les plus sages de chaque race, qui ont donné leurs noms à leurs royaumes d’origine, arrêtent le massacre en faisant des compromis. Ainsi la guerre s’est terminée, et d’un commun accord, la planète a été nommée « Dravhensir » pour obtenir le pardon du grand Roi-Dragon de l’époque, qui a activement participé à l’apaisement du conflit, et les enchanteurs restant ont uni leurs forces pour jeter un sort empêchant les Dragons de mentir. Mais sache que même réunis et avec de nombreux enchanteurs dans leurs rangs, les autres peuples n’étaient pas certains de gagner contre les reptiles.
- Pourtant aujourd’hui, ils pensent à nouveau être manipulés, affirma Ava. Je n’ai pas été très longtemps en Dravhensir mais je n’ai pas particulièrement eu cette impression.
- Tu n’as eu à faire qu’à Maître Gherb, lui rappela T‘aden. Et comme l’a indiqué la Reine Mariann, les accords négociés à l’époque sont parfois flous et injustes. Par exemple, le commerce entre pays doit se faire par l’intermédiaire des Dragons.
Ava sentit pointer le bout du nez d’une monstrueuse migraine. Tout en se massant les tempes, elle se dit qu’elle échangeait volontiers sa place avec quelqu’un d’autre. En moins d’un mois, elle avait perdu la mémoire, découvert qu’elle était une enchanteresse et l’héritière du royaume le plus guerrier du Dravhensir, rencontré deux Reines et un Roi, failli se faire tuer trois fois, … mmh et embrassé un Elfe. Cela faisait beaucoup pour une seule personne. Même pour deux d’ailleurs.
Ils marchèrent longtemps sans échanger un mot et se retrouvèrent finalement dans à l’endroit où Gherb avait atterri la dernière fois et avait été confronté à la Reine. En plein jour, le lieu était très différent. Il ne paraissait plus mystérieux, mais au contraire plus sûr et paisible. Les grands arbres majestueux, leur cime bien au dessus de la tête du plus grand des Elfes, étiraient leurs longues branches bleutées vers le ciel. Les fleurs rouges dans le gazon rose donnaient l’impression d’un tapis moelleux. Pendant qu’Ava admirait le paysage, T’aden pensait stratégie. Les Elfes devaient s’allier aux Humains et aux Nains, bien qu’il n’appréciât pas du tout leur Roi. Et avec la puissance d’Ava de leur côté, ils avaient une chance. Mais fallait-il vraiment exterminer les Dragons ? Après tout, depuis les 1200 ans qu’ils les dirigeaient, la paix était présente.

De son côté, la Reine Anya en avait enfin terminé avec le Roi des Nains. Ecroulée sur son trône, la tête enfouie dans ses mains, elle se demandait ce qu’elle avait pu faire à la Déesse K’andrah pour avoir la moitié des dirigeants de peuples sur le dos. Elle avait promis de rejoindre le camp des Humains et des Nains. Ava ne voulait pas lui succéder. Et son fils … Ah si seulement elle avait pu mettre la main sur Eden, elle lui aurait fait passer l’envie de la contredire ! Elle s’affaissa encore un peu plus sur son trône, et on eut pour la première fois depuis des années l’impression de voir sa véritable apparence. Celle d’une vieille femme exténuée, voutée par les ans, qui devait satisfaire des tas de personnes autour d’elle et n’y parvenait pas. Elle allait mourir, et sa jeune descendante devait à tout prix …
Elle sentit qu’elle était observée et leva soudain la tête. Elle apperçut un jeune Elfe, tout sourire, appuyé contre le mur, à quelques mètres d’elle. Elle se leva brusquement, s’approcha de lui, comme si elle allait le serrer dans ses bras, mais se retint de justesse. Elle préféra lui hurler dessus :
- Eden ! Comment es-tu entré ? Où étais-tu passé ? Qu …
- Moi aussi Mère, je suis ravi de vois revoir, déclara le jeune Elfe, ironique.
La Reine ne se dérida pas.
- Je t’ai posé une question !
- Deux questions, Mère. Vous m’avez posé deux questions. Je suis entré par la porte comme tout le monde, mais vous étiez tellement perdu dans vos pensées qu’un troupeau de Dragons n’aurait pas attiré votre attention. Ensuite, j’ai voyagé dans presque tous les pays. C’est fou la rancœur que les gens peuvent refouler en eux. Les Dragons en sont la principale cause. A moi de vous poser une question, Mère. Allez-vous participer à cette guerre ?
- J’ai dit au Roi des Nains que oui.
- Alors tout est dit, murmura le jeune Prince en repartant vers la porte qu’il prit le soin de bien faire claquer en la fermant. Il connaissait suffisamment sa mère pour savoir qu'elle ne tiendrait pas sa promesse.
Anya, elle, s’effondra par terre, retenant avec peine ses larmes. Elle fit convoquer Ava et l’autre Elfe qui la suivait comme son ombre, T’aden.

Les deux jeunes gens, le dos appuyé contre un des magnifiques arbres de la forêt, discutaient de tout et de rien lorsqu’Ava posa brusquement une question qui la tracassait depuis longtemps :
- Que sont ces Ombres que l’homme en noir contrôle ?
- Les Ombres sont en quelque sorte des fantômes, les manifestations des morts dans le monde des vivants. Si tu veux en savoir plus, il faudrait aller voir Khir.
- Khir ? Qui est-ce ?
- Une demi-Elfe, demi -Fée, répondit T’aden, une historienne, ajouta-t-il immédiatement en voyant le regard de reproche que lui jeta Ava. Elle est passionnée par tout ce qui n’est pas … normal, en quelque sorte. Nous pouvons aller la voir maintenant si tu le souhaites.
La jeune fille hocha négligemment la tête, un curieux sourire aux lèvres, le fixant yeux de couleur violet bleuté, au moment où une petite Elfe, âgée d’apparemment une dizaine d’année, surgit des fourrés. Ava et T’aden se levèrent prestement et la petite Elfe les prévint d’une voix fluette que la Reine les attendait. Puis elle repartit comme elle était venue avant qu’ils n’aient eu le temps d’esquisser un geste. Ils se dirigèrent en silence vers le palais, remettant la visite chez Khir pour plus tard.

La Reine s’était ressaisie, et attendait debout, bien raide, ses deux jeunes invités. Elle fit un sourire bienveillant quand ils arrivèrent, et leur demanda de raconter leur voyage dans le royaume Humain. Ava soupira avant d’obtempérer. Elle qui attendait des explications était déçue. Elle décida tout de même de tenter sa chance :
- Les Elfes participeront-ils à la guerre qui se prépare ?
- J’ai répondu au Roi des Nains que oui, dit-elle sèchement.
Ava saisit la nuance : elle n’avait pas du « oui, les Elfes participeront » mais qu’elle avait promis aux Nains. Et une promesse ne vaut pas grand-chose pour la Reine des Elfes.

Plus tard, alors que les deux amis se réunissaient dans le parc royal, Raval les aborda :
- Que comptez-vous faire maintenant ?
- Aucune idée, lui répondit Ava. Vous avez quelque chose à nous proposer, Majesté ?
- Vous pourriez venir motiver mes troupes, à Amhan.
Les Nains détestaient demander des services, mais dit comme ça, on pouvait le prendre pour une simple proposition « anti-ennui ».
La jeune fille pivota vers T’aden pour lui demander son avis, et celui-ci hocha la tête.
- Quand partons-nous ? s’informa-t-elle.
- Demain matin, j’ai encore des affaires à régler maintenant.
Sur ce, le Roi des Nains, bien raide pour tenter de gagner quelques centimètres en hauteur, tourna les talons, ses chaussures ferrées faisant du bruit à chacun de ses pas. Ava expira calmement, puis saisit la main du bel Elfe. Pas d’explosion, pas de Dragon volant au dessus d’eux, rien de tout ça, seulement T’aden qui lui faisait son sourire ravageur. Il était vraiment craquant. Craquant ? Un Elfe qui peut vous envoyer au tapis les yeux bandés et les mains attachées dans le dos est tout sauf … craquant ! Ils déambulèrent longtemps après le coucher du soleil dans les rues sinueuses de la ville, main dans la main.

Suite dans le Chapitre 9 : La cité des Nains


Chapitre le plus "bof" à mon humble avis. Mais je vous réserve des trucs pour le prochain !! Ava a plus d'un tour dans sa ... ses manches... >.< !!

vendredi 29 août 2008

Titre ? Bah ... Ouais.

Ahahahahah ... Ah --'
Bref, vous aurez remarqué que ceci n'est pas un chapitre !! Faut bien varier les plaisirs !
Lanco va me tuer U_U

Bref, je voudrais faire le point . Ouais c'est bon je sais, c'était nul (ceux qui ont pas compris, laissez tomber)
Alors déjà j'ai eu beaucoup beaucoup d'encouragements pour écrire ma fic, et je remercie tout le monde. Vraiment. Ensuite, comme vous pouvez le voir que le sondage à droite ... Nan à gauche plutôt, que 3 personnes sur 4 pensent qu'Ava va retrouver la mémoire. La personne "sans avis", c'est moi ^^ Vous verrez bien si vous avez raison !

Ensuite, certains ont pris le temps d'analyser le scénario et le reste et m'ont indiqué quelques améliorations :
* Quelques fautes d'orthographe => pour ma défense, je suis shootée 26h/26 (façon de parler, appelez pas la police xD) et mon correcteur automatique ne connait que le présent (si si j'vous jure !)
* Je vais un peu beaucoup très vite dans l'histoire => en effet, dans Tara Duncan, Robin attend ... Hum ... 4 tomes entiers avant de déclarer sa flamme à Tara. Seulement moi je ne suis pas SAM et je ne compte pas faire une décalogie xD Quoi que ... ^^
* Forte ressemblance avec une certaine Tara => eh oui, je ne peux pas m'empêcher de faire ressortir mes lectures dans mes écrits. Vous trouverez aussi du Ewilan, avec le pouvoir de la pensée qui ressemble étonnement à l'Imagination. Le pire, c'est que je ne m'en suis aperçue qu'après coup.

Enfin, merci de ne pas avoir critiqué mon humour si ... particulier ? U_U

Vilaine fille,e je suis à la bourre, il me manque encore plus d'une page et demi avant d'avoir fini le chapitre 8 !! Normalement, je devrais en être au stade de la relecture/effacage-complet-parce-que-ça-me-plait-pas/réécriture/recorrection. Mais au passage, vous aurez droit à un cours sur ce qui s'est passé il y a 1200 ans entre les peuples.

Soyez indulgents, j'ai pas dormi de la nuit T_T

Chapitre 7 : Le Nain

_______________________________________________________________

Ava et T’aden se matérialisèrent dans la même rue de Cerena que la fois précédente. Mais le changement était spectaculaire. La rue était couverte d’immondices, et on ne peut plus déserte. Côte à côte, ils cheminèrent vers le Palais royal, et furent étonnés de ne voir aucun garde à l’entrée. Ils gravirent les marches de granit qui se trouvaient devant eux et tombèrent nez à nez avec un Nain particulièrement barbu.

- Par ma hache ! s’écria-t-il. Que faites-vous donc ici, sales Elfes ?

Ava, plus diplomate que T’aden, lui répondit :

- Nous cherchons le Roi Alân et la Reine Mariann, Sire.

- Sire, hein ? bougonna-t-il. Je t’aime bien, petite. Bon, suivez-moi, mais au moindre coup tordu, ma hache visitera vos entrailles !

La jeune fille n’en revenait pas. Il l’avait appelé « petite » et les menaçait ! Alors qu’il lui arrivait à peine à la hanche !

T’aden lui prit la main et la traina à la suite du Nain. Le Palais avait du être splendide. Mais aujourd’hui, on ne voyait que les décorations poussiéreuses, les fleurs fanées dans leurs vases et les murs de pierres mal entretenus. Leur guide les amena dans une salle aux dimensions moyennes, dans le même état que le reste de la ville. Au fond de la salle, il y avait deux trônes, dont un était occupé par une jolie femme. Tout trois s’avancèrent, s’inclinèrent, et Ava pu la détailler. Grande et mince, une crinière de cheveux blonds dorés nattés qui reposaient sur son épaule, de grands yeux chocolat pétillants d’intelligence, tout en elle resplendissait la douceur mais elle semblait exténuée. La Reine Mariann se leva et s’approcha du trio :

- Relevez-vous, les pria-t-elle. Sire Raval, merci d’avoir amené ces jeunes gens à moi.

- Tout le plaisir est pour moi, ma chère, assura le Nain.

Puis sur une dernière courbette, il quitta la salle d’un pas digne.

Une fois qu’il eut passé la porte, Mariann s’adressa aux deux Elfes, et à Ava en particulier :

- Vous m’êtes tous deux étrangers, mais j’ai pourtant l’impression de te connaître, jeune fille. Me tromperais-je en affirmant que tu es Ava Mareva, celle que la Reine des Elfes recherchait ?

- Non, Majesté, vous avez raison. Elle souhaitait faire de moi son héritière, ce que j’ai refusé. Elle m’a rendu ma vrai apparence, celle d’une Elfe métissé à une Humaine.

- Je comprends, murmura la Reine. Que puis-je faire pour vous, jeunes gens ? Je ne vous cache pas que nous vivons des temps difficiles.

Ce fût T’aden qui répondit :

- Ava a perdu la mémoire depuis près de trois semaines, et nous avons appris par Ma Reine qu’elle avait vécu dans votre royaume. Nous aurions aimé connaitre les éventuels détails que vous auriez pu savoir sur elle.

- Malheureusement, soupira-t-elle, je ne sais rien. Ava, je ne t’ai rencontré qu’une seule fois, lorsque la garde impériale elfique est venue te chercher, et je ne t’ai jamais parlé.

- Tant pis, dit-elle. Je n’avais pas tellement d’espoir de toute façon. Vous avez parlé de temps difficiles, de quoi s’agit-il, Majesté ?

- Nous sommes en guerre contre les Dragons ! Nous avons perdu d’avance, à moins que d’autres peuples se joignent à nous.

- Mais pourquoi avoir déclaré la guerre ? s’étonna T’aden.

- Ce sont les Dragons qui nous ont attaqués, précisa tristement la Reine. Aucun des peuples n’est satisfait des accords que les Dragons ont arrangés voici 1200 ans. L’exemple le plus flagrant est le nom de cette planète ; de quel droit s’appelle-t-elle « Dravhensir » ? Il n’y a pas que le sang des reptiles qui a coulé lors de Grande Bataille. Nos ancêtres ont accepté leurs modalités car ils souhaitaient à tout prix arrêter le massacre. Mais aujourd’hui, la colère commence à gronder chez tous les peuples. Les Dragons, pour nous faire taire, nous ont donc attaqués en traître et ont déclaré que c’était nous qui leur avions déclaré la guerre. Mon époux, le Roi Alân, est en ce moment avec nos généraux pour tenter d’apaiser le conflit. Mais nous n’avons guère d’espoir.

- Les Elfes vont surement vous suivre, Majesté, assura T’aden. Prenez contact avec Ma Reine, et je pense que vous obtiendrez son soutient.

- Déjà fait ! s’exclama-t-elle. Elle veut d’abord terminer sa succession avant d’indiquer son camp. Mais ne te laisse pas avoir, jeune fille, elle veut seulement te manipuler. Pardonnez-moi de parler aussi crûment de votre Reine, mais le temps n’est plus aux courbettes. Les Nains semblent être d’accord pour nous aider ; vous avez rencontré leur Roi, Sire Raval.

Leur guide était le Roi des Nains ?

Les deux Elfes prirent congé de la Reine, qui leur attribua des chambres dans le Palais. Dormir à la belle étoile était certes extrêmement romantique, mais Ava préférait tout de même un bon lit bien douillet.

T’aden, en revanche, semblait déçu. Lorsqu’Ava lui en demanda la raison, il s’exclama :

- Les Elfes aiment dormir dans les arbres en général !

- Eh bien excuse-moi, mais je ne suis pas totalement Elfe, donc un lit me suffira, lui dit-elle ironie.

Le soir même, chacun dans leur chambre respective, Ava se trouva égoïste. Elle ne voulait pas devenir Reine des Elfes et ainsi condamnait des milliers, voire des millions d’êtres. Les Dragons allaient les exterminer. Elle en arriva à la conclusion que le plus simple serait de rentrer en Al’andis. Mais elle devait avouer qu’elle adorait fichtrement beaucoup être seule avec T’aden !

De son côté, celui-ci, en bon Elfe, réfléchissait à toutes les possibilités dans la guerre qui était en train de se jouer. Ava pouvait sauver de nombreuses vies en prenant son statue d’Héritière, mais s’exposait aussi à toutes les manigances de la Reine Anya. Et sa vie serait en danger. Bon, sa vie était déjà en danger. Mais disons qu’elle le serait encore plus. Et il en était hors de question. T’aden eut un sursaut. Etais-ce ça, l’amour ? Non, impossible …. Et pourquoi est-ce qu’il fallait qu’il tombe amoureux de la nouvelle Héritière du royaume elfe ? Il décida d’aller s’aérer un peu. Il sortit dans le couloir et colla son oreille contre la porte de la chambre d’Ava. Sa respiration était lente mais régulière. Elle s’était sans doute endormie. Il descendit rapidement les deux étages qui le séparaient du rez-de-chaussée, tourna à l’angle du mur du palais et déboucha dans le parc. Il avisa un arbre qu’il entreprit d’escalader quand il entendit un bruit derrière lui. Vif comme l’éclair, il se retourna mais ne vit personne. Il pensa avoir rêvé quand une voix se fit entendre :

- Eh l’Elfe ! En bas !

T’aden se retourna à nouveau, baissa les yeux et vit Raval, le Roi Nain qu’ils avaient rencontré dans la journée. Le regardant droit dans les yeux, le Nain barbu lui lança un sourire sadique et demanda :

- Je sais que vous allez retourner dans votre forêt. J’ai raison ?

- Oui, pourquoi cette question ? oubliant que le Nain était un Roi, qu’il convenait de s’incliner et de le nommer « Majesté». Le Nain n’y prêta pas attention et reprit :

- C’est dangereux ?

- C’est possible, répondit-il.

- Alors je viens avec vous !

T’aden n’en revenait pas. Un Nain dans le royaume des Elfes ? Il y avait de quoi rire :

- Je crains que vous n’appréciiez pas notre humble forêt, … Majesté, se rappela à temps le bel Elfe.

- C’est vrai que les Nains et la verdure, ça fait deux, râla-t-il. Mais je veux voir votre Reine.

- Peut-être que …

- Non, je viens avec vous, n’essaye même pas la peine de discuter, coupa Raval.

Sur ce, le Nain poilu s’en alla, droit comme un piquet, vers le château royal.

T’aden, totalement abasourdi par ce qui venait de se passer, repartit lui aussi vers le palais, avec dans l’idée de discuter de tout ça avec Ava.

- Le Roi veut venir avec nous chez les Elfes? s’étonna la jeune fille, assise sur son lit, quand il lui eût rapporté sa conversation avec le Nain.

- Oui, et nous ne pouvons pas refuser, il est tout de même le Roi d’Amhan.

- Quand partons-nous ? demanda Ava.

- Je te propose de quitter ce royaume demain après-midi, au cas où la Reine Mariann voudrait te parler, mais c’est toi la chef, moi, je ne suis que le misérable Elfe qui te suit dans le moindre de tes déplacements, et …

L’oreiller qu’elle lui lança dans la figure l’empêcha de terminer sa tirade.

Ava et T’aden furent réveillés par des coups bruyants à la porte. Ava se dépêcha d’aller ouvrir, tandis que T’aden rougit à l’idée d’avoir dormi près de la jeune fille. Dans l’encadrement de la porte se trouvait Raval, l’air renfrogné, comme toujours :

- Bon, les Elfes, dépêchez-vous, je vous donne dix minutes pour vous préparer, ensuite on part pour votre forêt.

Sur ces mots très gracieux, il les laissa seuls.

Dix minutes plus tard, tous se retrouvèrent dans le parc. Le Nain était étonnement chargé. Deux haches pendaient de chaque côté de ses hanches, le rendant encore plus large qu’avant, un assortiment complet de couteaux était accroché à sa ceinture en cuir, on devinait encore d’autres armes cachées sous sa tunique bleue. Enfin, ses bottes pointues mi-ferraille mi-peau d’un animal non identifié étaient également très dangereuses. Mais le plus étrange, c’était qu’ils avaient l’impression que le Nain avait tenté de coiffer sa barbe.

Raval s’éclaircit la voix, ce qui produisit le bruit d’un moteur enrayé et déclara :

- Bon les Elfes, comment on fait pour aller voir la Reine en vitesse ?

Le Nain, bien que Roi, était tout ce qu’il y avait d’impoli. T’aden se fit une joie de le remettre à sa place :

- Premièrement, Majesté, vous pourriez avoir l’obligeance de nous appeler par nos prénoms, au lieu de votre « Elfe » coutumier. Ensuite, à défaut d’être poli avec moi, soyez-le au moins avec Ava, car c’est elle qui va nous ramener en Al’andis. Enfin, je dois vous prévenir que j’apprécie très moyennement de me faire insulter par un être trois fois plus petit que moi.

Ava regarda son ami avec un mélange d’admiration et de crainte dans le regard. Elle ne l’avait jamais entendu parler comme ça, et encore moins envers un Roi !

La tension qui régnait fut chassée par le Nain qui éclata d’un rire particulièrement bruyant :

- Ah ! J’ai vraiment cru que tous les Elfes étaient des froussards qui ne disent jamais ce qu’ils pensent vraiment. Il faut croire que je me suis trompé !

Ava n’en croyait pas ses yeux. C’était un simple test ? Elle décida de se calmer et changea de sujet :

- Où voulez vous vous matérialiser en Al’andis ?

- Matérialiser ? remarqua Raval, intéressé. N’aval me conviendrait très bien, Damoiselle.

Ava laissa son pouvoir affluer et ils disparurent tous trois en direction du royaume des Elfes.

Suite dans le Chapitre 8 :